Pour contrôler l’ étanchéité d’une citerne à mazout en Wallonie, il existe deux méthodes: la dépression ou les ultrasons. Avant même de mettre en lumière la différence entre ces 2 types de tests, il est utile de rappeler les obligations et recommandations concernant les citernes à mazout.
1. Les obligations de contrôle
La Wallonie classe les citernes en 3 catégories :
- Moins de 3000 litres
- De 3000 litres à 24.999 litres
- De 25.000 litres et plus
Il est important de préciser la notion de citerne. Une citerne équivaut au nombre total de réservoir(s) connectés sur la même chaudière. Dès lors, vous êtes dans la catégorie 3000-24.999L si la chaudière est connectée à 3 cuves de 1000L.
1.1. Les citernes de moins de 3000L
Vous êtes obligé de réaliser des contrôles périodiques si votre installation est inférieure à 3000L ET qu’elle se situe en zone de prévention des eaux. Ces zones sont établies par la Région Wallonne et la SPGE. En dehors de ces zones, vous n’êtes lié à aucune obligation de contrôle si votre citerne fait moins de 3000L. Cependant, la Région Wallonne recommande vivement d’appliquer les mesures imposées pour les citernes de plus de 3000L. Pour résumer, aucune obligation n’est aujourd’hui associée à cette catégorie de citernes mais cela risque de changer dans un futur proche.
1.2. Les citernes de 3000 à 24.999L
Pour toute installation de minimum 3000L (jusqu’à 24.999L), il est obligatoire de réaliser un contrôle citerne mazout lors de la vente de votre bâtiment mais aussi de façon périodique. Ce contrôle a pour but de vérifier si votre réservoir est conforme et étanche. Cela permet d’assurer une meilleure protection de l’environnement. Le contenu du contrôle sera différent en fonction du type de citerne.
1.3. Les citernes de plus de 25.000L
Pour ce type de réservoirs, l’installation doit suivre les procédures prévues dans le Permis d’Environnement.
2. Les différents types de contrôles citernes mazout
Pour savoir la manière dont l’ étanchéité d’une citerne à mazout sera vérifiée, il faut d’abord déterminer le type d’installation de la citerne. Deux solutions : soit vous avez un réservoir aérien, soit un réservoir enterré. Si votre réservoir est aérien et que toutes les parois sont accessibles, alors le contrôleur procédera à une vérification visuelle. Dans le cas où votre réservoir est enterré, il faudra procéder au test d’étanchéité. Pour les citernes deux tests sont possibles : un test par dépression ou un test aux ultrasons. Ces deux méthodes sont à l’heure actuelle acceptée par la Région Wallonne, mais sont fortement différentes . Attention, lors d’un essai d’étanchéité, l’agent doit disposer d’une alimentation électrique afin de pratiquer ses tests. Nous vous invitons aussi à préparer l’autorisation d’exploitation, le certificat du précédent contrôleafin de le remettre à notre technicienlors de sa visite.
2.1 Le test d’ étanchéité d’une citerne à mazout par dépression
Pour ce type de test, on va créer une dépression dans la citerne, autrement dit on aspire l’air contenu dans le réservoir. Ensuite, on place un manomètre à l’extérieur de la cuve pour mesurer la dépression. Une fois les outils de mesure placés, il faut attendre 1h. Pendant cette durée d’uneheure, notre technicien réalisera une vérification régulière de la stabilité de la dépression réalisée. Si la dépression est restée stable après ce laps de temps, cela signifie que la cuve est bien étanche selon les points de contrôle fixé par la Région. Par contre, si la pression a chuté alors le constat est clair : il y a une fuite et des investigations complémentaires sont à prévoir.
2.2 Le test d’ étanchéité d’une citerne à mazout par ultra-sons
La technologie par ultrasons va permettre un contrôle plus précis, plus fiable et plus rapide. Pour effectuer le test d’étanchéité, on va créer une dépression et on va placer 2 capteurs au sein de la cuve. Un premier sera immergé dans le liquide et un second sera disposé dans la partie aérienne à l’intérieur de la cuve. Ensuite, une fois le matériel placé, on réalise un essai acoustique afin de déterminer s’il y a une fuite. Le fait d’avoir 2 capteurs va permettre d’identifier la provenance de la fuite. En fonction du capteur qui indiquera une éventuelle fuite, on peut déterminer si la fuite se situe dans la partie liquide ou dans la partie aérienne. Ce système va plus loin et est beaucoup plus complet. Il permet après le premier test en situation réelle, de refaire un test en simulant plusieurs fuites intentionnelles au niveau de l’appareillage de mesure. Cela permet entre autres, de s’assurer que celui-ci n’est pas défaillant A la fin de ces 2 tests, on obtient directement sur l’appareillage un enregistrement de l’essai acoustique réalisé. Chez Certinergie, nous favorisons l’utilisation de la méthode par ultra-sons pour le test d’étanchéité.
3. Les différents résultats à l’issu du test d’étanchéité
Peu importe la méthode utilisée, vous pouvez faire face à 3 types de plaquettes :
- Verte : parfait, vous pouvez remplir votre réservoir (attention à la durée de validité)
- Orange:faut y remédier dans les 6 mois.
- Rouge: le réservoir n’est pas étanche. Vous ne pouvez plus utiliser la citerne.
