Le certificat PEB est un document indicatif qui permet aux candidats acquéreurs ou locataires, d’un appartement ou d’une maison, de comparer la performance énergétique des différents biens (maisons ou appartements) du marché dans des conditions similaires d’utilisation.
Lors du choix d’une future habitation, le certificat PEB permet donc d’ajouter un critère supplémentaire, celui de la performance énergétique aux critères tels que la présence d’un garage, d’un jardin, du nombre de chambres, du prix, de l’exposition… Il donne également des conseils pour améliorer la performance énergétique.
Mais son objectif s’arrête là.
Etant basé sur un système de règles strictes imposés aux certificateurs par les régions, Le certificat PEB exprime un score théorique ne reflétant pas toujours en pratique la réalité exacte de la performance énergétique spécifique d’une habitation.
En effet, les protocoles imposés aux certificateurs PEB ne lui permettent pas par exemple de prendre en compte une isolation non visible ou non prouvée ou l’empêche de considérer certains volumes ou surfaces de l’habitation ( dans un soucis de simplification administrative ), faisant souvent nettement baisser le score PEB théorique.
Vous comprendrez dès lors aisément qu’un certificat PEB n’est pas révélateur d’une réalité exacte, mais qu’il tendra à s’en approcher à condition que le certificateur PEB reçoive une information complète de la part du propriétaire. Voir ci-dessous.
Le certificat PEB tarifé en moyenne aux alentours de 250 € est donc un début d’information, un outil permettant une conscientisation collective sur la nécessité de rendre nos habitations plus performantes au niveau énergétique. Pour une étude plus spécifique, plus concrète, et plus poussée, il faudra nécessairement passer par un audit énergétique tarifé lui à partir de 1000 €.
Il s’agit d’une forme de présentation du résultat du PEB. Seuls la Wallonie et Bruxelles utilise un classement par lettre et donc par classe.
La lettre sur le certificat PEB désigne la classe énergétique. Elle va de A à G, et ce, à l’instar de ce qu’il existe dans l’électroménager. Chaque classe correspond à un niveau de consommation théorique totale d’énergie.
Un bien classé en A ou en B signifie être très économe en énergie. S’il est classé F ou G, cela signifie qu’il est très énergivore.
La Région de Bruxelles-Capitale, la Flandre et la Wallonie ont été dans l’obligation de développer une échelle de classes en fonction de la performance moyenne de leur propre parc immobilier.
Cela explique que les classes et scores seraient différents pour une même maison si elle était certifiée selon le protocole d’une autre région.
Le certificateur PEB visite les lieux et introduit les données relatives au bien dans un logiciel qui calcule une consommation théorique totale exprimée en kWh. Pour faciliter la lecture et la comparaison entre différents biens, le résultat est ensuite intégré dans la classe énergétique correspondante.
Par exemple sur Bruxelles, avec une consommation théorique de 135 kWhEP/(m².an), l’habitation se situera en classe énergétique C-, qui intègre tous les biens ayant une consommation théorique située entre 133 et 150 kWhEP/(m².an).
Afin d’assurer l’objectif de pouvoir comparer plusieurs biens entre eux, la consommation du certificat PEB est calculée sur base de conditions d’utilisation identiques pour tous. Le résultat sera dès lors probablement différent de votre consommation réelle selon par exemple le nombre de personnes de votre ménage, votre consommation ou de vos habitudes. Mais à comportement égal, et si le certificateur PEB a obtenu toutes les informations nécessaires, un bien classé D consommera en moyenne toujours plus d’énergie qu’un bien classé B.
D’où l’intérêt de comparer les certificats lors d’un achat ou d’une location. D’autres éléments peuvent aussi expliquer une différence, parfois importante, entre le résultat du certificat PEB et votre consommation réelle : le fait que le calcul ne prenne pas en compte la consommation électrique des appareils électroménagers, l’utilisation des valeurs par défaut quand le certificateur ne dispose pas d’information justifiée, ou le fait que la consommation mentionnée sur le certificat PEB prend en compte l’énergie nécessaire pour produire l’énergie consommée : ce qu’on appelle l’énergie primaire.
L'énergie primaire est une forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation. Si elle n’est pas utilisable directement, elle doit être transformée en une source d’énergie secondaire pour être utilisable et transportable facilement.
Le certificat PEB prend donc en compte non seulement l’énergie consommée dans le bâtiment, mais aussi l’énergie nécessaire pour produire cette énergie.
Un facteur de conversion standard, qui tient compte du combustible utilisé pour produire l’énergie, est appliqué à la quantité d'énergie consommée pour obtenir la quantité d’énergie primaire correspondante.
Par exemple, si vous consommez uniquement de l’électricité pour vous chauffer, votre consommation de chauffage sera pénalisée par un facteur de 2,5. En effet, en Belgique, pour produire et fournir 1 kWh d’électricité, il faut consommer en moyenne 2,5 kWh d’énergie primaire en amont. Une consommation théorique d’électricité de 1.000 kWh par an correspond donc à une consommation théorique de 2.500 kWh d’énergie primaire par an.
Attention ! Les consommations mentionnées sur les factures de votre fournisseur d’énergie ne sont pas exprimées en énergie primaire. Vous pouvez donc constater une différence importante entre le résultat du certificat PEB et le relevé de votre facture.
Le certificateur PEB est tenu de respecter les règles strictes édictées par les différentes régions via leurs protocoles qui définissent la manière dont les données doivent être collectées pour établir le certificat PEB.
Le protocole PEB est donc une garantie que pour un même bien, le résultat du certificat PEB sera identique si deux certificateurs établissent chacun un certificat PEB. A condition bien sûr que leur intervention soit concomitantes mais aussi qu’ils aient obtenu les mêmes informations.
Lors de sa visite, le certificateur collecte deux types de données sur base de deux méthodes :
Si vous n’avez pas de pièce justificative pour démontrer la présence d’un élément à intégrer dans le calcul, comme l’isolant des murs, le certificateur devra prendre en compte une valeur par défaut qui varie selon le type d’éléments concernés. Pour l’isolation des murs, par exemple, la valeur par défaut est fonction de l’année de construction. Ces valeurs par défaut sont presque toujours défavorables et le résultat du calcul sera donc probablement moins bon que si le certificateur avait eu accès à des preuves acceptables. Il est donc essentiel de rassembler le maximum de preuves acceptables (plans, factures, fiches techniques,…) avant la visite du certificateur pour pouvoir les lui transmettre.
En l’absence de preuves acceptables, et pour éviter le recours à des valeurs par défaut, l’analyse destructive ( par exemple, faire un trou dans une cloison ) est possible.
Toutes les habitations ne sont pas logés à la même enseigne. De manière générale, les caractéristiques physique du bâtiment ou ses techniques de construction peuvent fortement faire varier le score du certificat PEB.
En voici les principaux exemples :
Par conséquent, il se peut que la performance énergétique de biens même récents soit largement en dessous des normes actuelles en vigueur.
Préparez donc tous les documents relatifs à vos différents travaux concernant les points principaux cités.